Même s’il n’est pas le navigateur le plus populaire du marché (loin derrière Chrome et Firefox) Opera a tout de même une base d’utilisateurs solide, et une réputation d’innovation qui n’est plus à démontrer. D’ailleurs, en lancer Opera Crypto Browser, l’entreprise norvégienne le prouve encore une fois. Explications.
La décentralisation au cœur du projet d’Opera Crypto Browser
Le Crypto Browser lancé par Opera n’a pas grand-chose à voir avec les navigateurs internet (même s’il permet de naviguer simplement). En réalité, ce dernier porte plutôt bien son nom : il permet de gérer toute sa cryptomonnaie en un seul et unique endroit, le tout, sans télécharger aucune extension. Par exemple, vous savez peut-être qu’il est nécessaire de disposer d’un wallet, ou portefeuille en français. Avec Crypto Browser d’Opéra, il n’est plus utile de télécharger une extension pour accéder à sa cryptomonnaie : tout se fait directement via le navigateur.
Avec ce dernier, il est possible d’acheter diverses cryptomonnaies : le Bitcoin, bien évidemment, mais aussi l’Ethereum, le Celo ou encore le Nervos. Même si ces deux derniers sont un peu moins connus, ils sont le début d’une longue liste amenée à s’étoffer au fil du temps. D’ailleurs, il est bon de savoir également que l’on peut gérer ses NFT directement via ce navigateur : de quoi mettre la main sur les petites perles numériques que propose justement ce système de tokens.
Le Web 3.0, le futur d’internet ?
En lançant ce navigateur au grand public (en version bêta l’heure où nous écrivons ces lignes), Opera cherche à démocratiser le Web 3.0. Comme l’explique Joseph Lubin (l’un des fondateurs d’Ethereum), le Web 3.0 sera “une nouvelle façon d’interagir avec les machines, comme si elles étaient humaines”. Et si nous étions à l’aube d’une nouvelle révolution numérique ? C’est bien ce que laisse entendre Joseph Lubin en prononçant ces mots.
Quoi qu’il en soit, le web 3.0 pourrait bien changer notre quotidien, ainsi que notre rapport à internet. Les objectifs de ce web du futur sont multiples : faciliter les utilisateurs à reprendre le contrôle de leurs données, éviter la censure, concurrencer les plus grandes plateformes… Ainsi, les outils pour atteindre ces objectifs sont d’ores et déjà connus : la blockchain, mais aussi le cloud, la réalité virtuelle ainsi que… La décentralisation. Par exemple, ce dernier outil pourrait révolutionner la sécurité internet : au lieu d’attaquer un seul système, un pirate, pour hacker un service, devra s’en prendre à des milliers, voire centaines de milliers d’ordinateurs qui font ce service. Bref, le web 3.0 est en marche, et Opera l’a bien compris.