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MetaMask et OpenSea respectent les sanctions contre la Russie

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OpenSea, la plus grande place de marché NFT au monde, aurait commencé à bloquer les utilisateurs iraniens en invoquant les sanctions américaines contre le pays, tandis que le populaire portefeuille Ethereum MetaMask était indisponible dans certains pays de la liste noire en raison des restrictions imposées par son hôte Infura.

Ces mesures ont suscité un vaste débat sur la nature prétendument décentralisée des crypto-monnaies, et sur la question de savoir si d’autres grandes entreprises s’aligneraient également sur les listes noires américaines contre la Russie. Jusqu’à présent, la plupart des grandes places boursières ont déclaré qu’elles ne bloqueraient pas les utilisateurs russes.

Les utilisateurs iraniens auraient été bloqués par OpenSea à partir de jeudi. La place de marché NFT, dont le siège est à New York, a déclaré qu’elle était désolée pour les utilisateurs concernés, mais qu’elle était tenue de respecter les lois américaines sur les sanctions.

Les utilisateurs vénézuéliens n’ont pas non plus pu accéder au portefeuille d’Ethereum MetaMask, bien que cette mesure semble s’inscrire dans le cadre d’une répression plus large menée par Infura, par laquelle MetaMask accède à la blockchain. Infura a ensuite précisé que si le blocage du Venezuela n’était pas intentionnel, il avait mis sur liste noire plusieurs autres pays sanctionnés par les États-Unis, dont deux régions séparatistes d’Ukraine.

Il n’a pas été immédiatement précisé si les deux services étaient disponibles en Russie. Les sanctions occidentales à l’encontre de la Russie, parmi les plus strictes jamais vues, sont entrées en vigueur le 1er mars.

Les sanctions russes contre les crypto-monnaies sont au centre des préoccupations

Binance, la plus grande bourse de crypto-monnaie au monde, a déclaré que si elle se conformera aux sanctions américaines en bloquant certaines entités russes, elle n’imposera pas d’interdiction générale aux utilisateurs russes. D’autres, dont Kraken, ont également déclaré qu’ils ne banniraient pas les citoyens du pays.

Leurs commentaires font suite à une demande du gouvernement ukrainien de mettre les utilisateurs russes sur une liste noire. Le gouvernement ukrainien a également proposé une prime pour toute information sur les portefeuilles des Russes et des Biélorusses.

Cette décision a suscité des critiques de la part de la communauté cryptographique, notamment parce que cet espace n’est pas censé subir l’ingérence des régulateurs ou des politiques. Mais étant donné que tant de plateformes de crypto-monnaies fonctionnent sur une infrastructure centralisée, cela les soumettrait à une réglementation. Les spéculations se sont également multipliées sur la possibilité pour la Russie d’utiliser la crypto-monnaie pour contourner les nouvelles sanctions, bien que les experts aient rejeté cette notion.

Les États-Unis ont récemment ajouté les crypto-monnaies à leurs sanctions contre la Russie, et ont mis en garde les bourses contre les transactions avec les entités figurant sur la liste noire. L’Union européenne a également déclaré qu’elle prendrait des mesures pour s’assurer que la Russie n’échappe pas aux sanctions par le biais des crypto-monnaies.

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