Une baisse générale a affecté les indices boursiers sur trois continents suite aux tensions accrues entre la Russie et l’Ukraine.
Suite à la récente incursion de la Russie en Ukraine, les contrats à terme sur les actions américaines ont fortement chuté lors de la séance de pré-marché du jeudi 24 février.
Par exemple, les contrats à terme liés au Dow Jones Industrial Average ont perdu 655 points, soit 1,98 %. De plus, les contrats à terme du S&P 500 ont également chuté de 1,99 %, tandis que les contrats à terme du NASDAQ 100 ont chuté de 2,65 %. Au cours de la séance régulière, le DJIA a perdu environ 464 points, soit 1,3 %, tandis que le NASDAQ Composite, très technologique, a perdu environ 2,6 %. En outre, le S&P 500 a reculé de 1,8 % et s’est enfoncé davantage en territoire de correction. Il a terminé la journée à environ 12 % de son plus haut historique enregistré le 3 janvier.
Les actions américaines ont récemment été malmenées par le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Le relèvement anticipé des taux d’intérêt par le système bancaire central américain n’a guère contribué à améliorer le sentiment des investisseurs. Brad McMillan, directeur des investissements de Commonwealth Financial Network, a évoqué la tendance actuelle :
« La volatilité des marchés est normale, mais la vérité est que la baisse que nous avons observée jusqu’à présent est bien moindre que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Cela est dû à la force des fondamentaux, qui devrait se poursuivre. »
Actions européennes et asiatiques
Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, en Europe, les actions ont également baissé dans les premiers échanges jeudi. Par exemple, le FTSE 100 a chuté de 2,5 % à Londres, tandis que le DAX 30 allemand a reculé de 4 %. En outre, le CAC 40 a également perdu 4 %, tandis que les actions russes se sont effondrées, le principal indice de la nation d’Europe de l’Est chutant de 45 %. Sur le front des changes, le rouble russe a brièvement chuté de 10 % pour atteindre un niveau record de 90 par rapport au dollar américain.
En Asie de l’Est, on a également constaté une sous-performance générale des actions. Le Shanghai Composite chinois a reculé de 1,7 %, tandis que le Hang Seng Index (HSI) de Hong Kong a baissé de 3,2 %, ce qui représente sa plus forte perte quotidienne en cinq mois. En outre, le Kospi coréen a reculé de 2,6 % et le Nikkei 225 (N225) japonais a plongé de 1,8 %.
Hausse des prix du pétrole
À l’inverse, les prix du pétrole ont augmenté, les contrats à terme West Texas Intermediate s’échangeant à 97,27 dollars le baril, soit une hausse de 5,61 %. En outre, le Brent, référence mondiale, a bondi de 5,95 % à 102,60 dollars le baril. C’est la première fois depuis 2014 qu’il franchit le niveau de prix de 100 dollars.
Mis à part les contrats à terme sur actions, la Russie devra faire face aux sanctions de l’Occident après sa décision d’envahir l’Ukraine.
Au lendemain de l’attaque de la Russie en Ukraine, le président américain Joe Biden a décrié les actions de la puissance d’Europe de l’Est. Joe Biden a déclaré que « le monde tient la Russie pour responsable » et a promis que de lourdes sanctions suivraient. En outre, le président américain a également déclaré :
« La Russie est seule responsable de la mort et de la destruction que cette attaque entraînera, et les États-Unis et leurs alliés et partenaires répondront de manière unie et décisive. »
Le jour où les forces russes ont envahi l’Ukraine, des explosions ont été signalées dans de multiples villes d’Ukraine, dont sa capitale Kiev. Cependant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis que le pays se défendrait.