Le principal organisme de surveillance financière du Royaume-Uni enquête sur au moins 50 sociétés de crypto-monnaies et a examiné plus de 300 cas impliquant des actifs numériques. La Financial Conduct Authority (FCA) l’a annoncé dans un communiqué de presse, annonçant que ses fonctionnaires ont ouvert des centaines de dossiers sur des entreprises soupçonnées de non-conformité.
La FCA a également révélé qu’en six mois, elle a ouvert plus de 300 dossiers relatifs à d’éventuelles entreprises de crypto-monnaies non enregistrées auprès de la FCA, dont beaucoup peuvent être des escroqueries, et qu’elle a 50 enquêtes actives, y compris des enquêtes criminelles, sur des entreprises non autorisées.
Selon le communiqué, l’agence de régulation a reçu 16 400 demandes de renseignements sur des escroqueries potentielles entre avril et septembre 2021, dont trois cents seraient éventuellement liées aux crypto-monnaies. Le nombre de requêtes représente près d’un tiers de plus que durant la même période en 2020, a indiqué la FCA.
La FCA enquête sur des sociétés de crypto-monnaies non enregistrées
L’organisme de surveillance financière a indiqué qu’il avait cinquante enquêtes en cours, notamment « des enquêtes criminelles » dans les entreprises qui manipulent des actifs numériques et qui ne se sont pas enregistrées auprès d’eux. Les dossiers ont été ouverts après que la FCA ai reçu des milliers de plaintes concernant d’éventuelles escroqueries a déclaré le régulateur.
« Les principaux types d’escroqueries signalés à la FCA sont les escroqueries aux crypto-monnaies, les chaufferies et les salles de récupération.« , peut-on lire dans la déclaration de l’agence sur l’examen des données relatives aux investissements des consommateurs. La FCA a également ajouté dans un document annexe détaillant les données, que les plaintes se sont accompagnées d’une augmentation des signalements de crypto-fraude.
Nous avons constaté une augmentation des signalements d’arnaques potentielles aux crypto-monnaies à la fois sur notre plateforme de supervision (en hausse de 14 % au cours des six mois précédents) et sur notre site Web ScamSmart (en hausse de 49 %).
La déclaration de la FCA fait référence au registre des sociétés de crypto-monnaies annoncé en 2020. La FCA a créé un registre afin d’évaluer les processus de lutte contre le blanchiment d’argent (LBA) et le financement du terrorisme employés par les entreprises de crypto-monnaies.
Dans un premier temps, les entreprises ont été invitées à s’enregistrer ou à cesser leurs activités d’ici janvier 2021. Mais cette date a ensuite été révisée au 31 mars 2022. L’année dernière, dans le but de renforcer ces mesures, l’agence a créé une liste de sociétés de crypto-monnaies non enregistrées dans le but de les pénaliser.
Dans le cadre des enquêtes les plus récentes, le régulateur a déclaré avoir ajouté plus de cent entreprises à sa liste. « Au cours de la même période, nous avons ajouté 172 entreprises à notre liste des sociétés de crypto-monnaies non enregistrées. » a rapporté la FCA jeudi.
La main dure pour le secteur des crypto-monnaies
Il y a actuellement 33 entreprises de crypto-monnaies enregistrées auprès de la FCA, selon des données citées par CoinDesk. L’agence a également approuvé l’enregistrement temporaire de vingt-deux entreprises du secteur, à compter du 2 mars.
Les autorités de réglementation britanniques sont de plus en plus sévères à l’égard du secteur en pleine expansion des crypto-monnaies. Plus tôt cette année, la FCA a publié un projet visant à renforcer ses règles sur la façon dont les produits financiers à haut risque, y compris les crypto, sont commercialisés. Ces règles limitent essentiellement la promotion des produits de crypto-monnaies, comme l’a relevé la FCA.
De manière générale, les régulateurs britanniques ont porté une attention particulière aux publicités pour les projets de crypto-monnaies, et ont même interdit plusieurs campagnes menées par des bourses et d’autres sociétés de crypto-monnaies. La FCA a également annoncé l’année dernière qu’elle dépenserait un peu plus d’un demi-million de dollars pour former son personnel à la détection des activités illicites liées aux crypto-monnaies.